Un projet de succursale pour la Galerie des arts visuels

À l’occasion du 50e anniversaire de l’école d’art, nous vous proposons une suite de capsules historiques. Évocations des différents lieux de notre école, de moments-clés, d’individus marquants et d’événements importants.

Dans ce voyage au fil du temps, il s’agit de faire acte de mémoire et de relever plusieurs enjeux si actuels encore aujourd’hui. Revoir les acquis, mais aussi rêver notre avenir.

À la fin des années ’80, La Faculté des arts (qui regroupe les études en arts visuels, en information/journalisme et en musique) identifie deux problèmes récurrents auxquels elle souhaite se confronter : sa visibilité et le juste équilibre entre théorie et pratique. Dans son plan triennal 1987-1990, l’École affirme que pendant les trois prochaines années, elle donnera la priorité à la Galerie des arts visuels et à son rayonnement. Le directeur de l’École, Pierre Hamelin, propose en effet de créer une succursale de la Galerie des arts visuels au Séminaire de Québec. Ce projet aurait accompagné la mise en place de la maîtrise au centre-ville alors qu’on faisait face à un manque d’espace au Pavillon Louis-Jacques-Casault. À l’appui de cette proposition, Hamelin affirme que « dans beaucoup d’universités américaines et canadiennes les étudiants de ce programme sont regroupés autour d’une galerie à l’extérieur de l’Université.»1 À l’époque, on cherche une vocation aux espaces du Séminaire puisque le Petit Séminaire, voué à l’éducation des jeunes garçons, cesse ses activités en 1987. Pour la direction, cette antenne deviendrait un centre d’activités artistiques en dehors du campus. Le projet ne verra pas le jour, mais l’École d’architecture occupera ce joyau du patrimoine architectural de Québec dès 1988. Il faudra attendre le milieu des années ’90 pour voir l’École des arts visuels s’installer dans ce qui deviendra le nouveau centre-ville de Québec, le quartier St-Roch.

1.Document de travail en vue du plan triennal 1987-1990, 28 avril 1986.

Recherche: Lisanne Nadeau