Le Fil | Une relève à découvrir

Article par dans le journal Le Fil le 19 janvier par Matthieu Dessureault


Éclectiques, les œuvres de l’exposition Banc d’essai nous font voyager d’un univers à l’autre de quatre étudiants au baccalauréat en arts visuels

C’est devenu un rendez-vous incontournable à la Galerie des arts visuels: chaque hiver, l’École d’art réunit les œuvres de jeunes artistes prometteurs inscrits en 2e année du baccalauréat en arts visuels. L’exposition Banc d’essai, qui porte bien son nom, leur permet de tester de nouvelles idées et de nouvelles approches. Particulièrement cette année, on a droit à beaucoup de créativité avec Stéphanie Letarte, Audrey Anne Béliveau, Dany Massicotte et Anne Plourde.

Dès l’entrée dans la pièce, on est happé par une curieuse installation cinétique, celle de Dany Massicotte. Il s’agit d’une table revisitée sous laquelle a été fixé un dispositif qui permet d’activer une dizaine de clous. Le mouvement de ces clous génère de la lumière et du bruit. L’artiste a aussi créé un buste, démoli jeudi dernier lors du vernissage, à l’aide d’un système de poulies. Cette autodestruction a donné lieu à une nouvelle oeuvre encore plus «éclatée», c’est le cas de le dire!

À la fois poétique et ludique, le travail de Dany Massicotte témoigne de son intérêt pour la fabrication de mécanismes. «Mes connaissances techniques me viennent principalement d’études que j’ai faites en mécanique automobile. Sur le plan conceptuel, mon but est de créer des mises en scène. Je suis influencé par le cinéma et les récits. Quand je travaille sur une œuvre, j’ai une idée précise, qui évolue souvent au fil de la construction», raconte-t-il.

Pour la plupart des artistes présentés, cette exposition est une première expérience de diffusion. Leurs oeuvres relèvent de diverses disciplines: installation, sculpture, dessin, photographie et vidéo. Photo: Renée Méthot

Comme lui, Stéphanie Letarte a étudié dans un autre domaine, soit la joaillerie, avant d’entreprendre un baccalauréat en arts visuels. Son installation, composée de broches tordues et entremêlées suspendues au-dessus d’une chaise, démontre sa facilité à transformer la matière. L’étudiante expose aussi une série de dessins réalisés avec des pastels et de l’encre de Chine. Son objectif, dit-elle, est de «mettre les émotions en images».

Anne Plourde, de son côté, s’inspire de la cartographie. À l’aide de l’application Google Maps, elle a reproduit sur papier des portions de cartes de diverses villes en modifiant la position des bâtiments et des rues. D’autres de ses œuvres exposées contiennent des extraits de livres, dont les mots ont été mélangés ou ont été cachés. «Ma démarche est marquée par une préoccupation pour l’écrit et les codes desquels on peut retirer un sens: avec la lecture, on lit des mots pour comprendre une histoire; avec la cartographie, on comprend des directions grâce à un système de codes. Dans mes œuvres, je m’intéresse à l’aspect visuel de ces codes», explique l’artiste, qui s’amuse à triturer le tout pour lui donner une fonction esthétique.

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