Investir les espaces du commun par le sonore


 

Dans le cadre du programme de conférences L’art et l’écrit, la Galerie des arts visuels propose une rencontre avec l’artiste Julie Faubert. Qu’il s’agisse de collectes d’écritures, de paroles inscrites, brodées, lues, les mots traversent sa pratique, questionnant les lieux de partage qui peuvent naître de leur mise à vue, de leur mise à écoute. Depuis 2013, elle crée des situations sonores qui mettent en doute notre perception spatiale, se jouent des rapports entre le vrai et le faux et tentent d’activer notre présence dans un lieu, que celui-ci soit un espace d’exposition, une ancienne imprimerie artisanale ou un lieu public. Dans le contexte de cette discussion, elle s’interrogera sur le potentiel de présence en commun pouvant surgir des pratiques sonores contextuelles. Sa présentation s’articulera de manière plus spécifique autour du projet intitulé Pièces sonores in situ à la Grande Bibliothèque présenté en 2016 à Montréal dans les espaces communs de la bibliothèque nationale du Québec.

Depuis 2001, elle a réalisé de nombreuses installations et interventions qui arriment pratiques d’écriture et cueillettes d’objets aux démarches relationnelles et aux dérives urbaines. Dans une perspective transdisciplinaire, elle s’intéresse à l’espace qu’occupe/inoccupe le corps en Occident, ses oeuvres interrogeant le dualisme fondateur de nos perceptions, de nos espaces et de nos mots.

Après des études de maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal, Julie Faubert complète en 2017 un doctorat en aménagement à la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal. Elle est professeure à l’École d’art de l’Université Laval. De plusieurs expositions solos depuis 2001 signalons: La roberuche (La Centrale, Montréal, 2001, et A Space, Toronto, 2006), Tramer l’espace / 365 jours (Verticale, Montréal, 2005), De pures constructions – collectes d’espaces (Circa, Montréal, 2007), Les Mots (Dare-Dare, Montréal, 2010). Depuis 2014, son travail a été présenté dans des contextes de diffusion inusités comme une imprimerie artisanale (Being there, Invisible Places, Viseu, Portugal, 2014), une place publique (La Table, Place Claude-Jutra, Montréal, 2016) ou une bibliothèque nationale (Pièces sonores in situ à la Grande Bibliothèque, 2016).