Phosphore est une collection des Presses de l’Université Laval. Créée en 2013 à l’École d’art de l’Université Laval par Marie-Christiane Mathieu, cette collection est dédiée aux écrits d’artistes et aux textes portant sur la recherche en art. Propres à une pensée éclatée, les ouvrages publiés prennent en compte les enjeux sociaux, économiques et politiques à travers lesquels se crée l’œuvre. Phosphore se décline en plusieurs volets sous la forme d’essais et de livres d’art à tirage limité. Elle met en valeur la multiplicité des langages qui activent et propulsent nos façons de faire et de créer.
Pour souligner le dixième anniversaire de la collection, nous organisons le 5 octobre une journée de discussion sur les concepts de publication et de diffusion des savoirs en art. Nous regrouperons des éditeurs, commissaires, artistes et chercheur.e.s universitaires afin de réfléchir sur les questions de l’autoédition, de la microédition, de publications de livres d’art à tirage limité, de livres d’art dans un contexte universitaire, d’ouvrages spéculatifs et de recherche dans le champ de l’art, de catalogues d’exposition et de publications en ligne.
Participant.e.s: Clément de Gaulejac, Sylvie Lacerte, Julien Lebargy, Marie-Hélène Leblanc, Suzanne Leblanc, Marie-Christiane Mathieu, Lisanne Nadeau, Alexandre St-Onge et Louise Paradis. Pour le projet NSTDA: Janelle Fillion, Andrée-Anne Laberge, Mathieu Bouchard.
Mot de bienvenue de Georges Azzaria, directeur de l’École d’art de l’Université Laval
Les publications dans un contexte universitaire: spécificités des contenus, des formats et de la diffusion. Les publics ciblés, l’incidence des contenus sur la formation des étudiants et des chercheurs.
Dans quelle mesure les microéditions et les autoéditions contribuent-t-elles à la diffusion du savoir?
À qui s’adressent-elles? Comment sont-elles distribuées? Sont-elles considérées comme des objets d’art?
Clément de Gaulejac
Artiste, auteur et illustrateur, Clément de Gaulejac vit à Montréal depuis le début des années 2000. Ses projets artistiques ont été présenté dans plusieurs centres d’exposition, à Vox (2015) Galerie UQO (2019), Écart (2021), Plein sud (2022) Musée régional de Rimouski et Verticale (2023). Il est également le créateur de la fontaine intitulée
Bottes de pluie, installée devant la Bibliothèque Maisonneuve à Montréal. Aux éditions Le Quartanier, il a publié
Les artistes (2017),
Grande école (2012) ainsi que
Le livre noir de l’art conceptuel (2011). En 2022, il a publié aux PUM l’essai théorique
Tu vois ce que je veux dire ? Illustrations, métaphores et autres images qui parlent récipendiaire du prix Spirale Eva-Legrand. En 2023, il a publié
Petites différences, les anciennes les modernes et toutes les autres aux Éditions du Musée d’art Contemporain de Montréal et
Motifs raisonnables aux éditions Écosociété. Comme illustrateur, il collabore régulièrement avec différents journaux, revues et maisons d’édition. On peut voir l’ensemble des affiches qu’il a produites en soutien à divers mouvements sociaux ou politiques sur le site :
www.eau-tiede.org.
Sylvie Lacerte
Historienne et théoricienne de l’art et des musées, Sylvie Lacerte est auteure, chercheure et commissaire indépendante. Elle a obtenu un doctorat en Études et pratiques des arts en 2004 (UQÀM) et a publié un ouvrage tiré de sa thèse La médiation de l’art contemporain en 2007. Elle est actuellement commissaire invitée de l’exposition Riopelle : à la croisée des temps au Musée des beaux-arts du Canada, dont l’inauguration est prévue pour le 26 octobre 2023. Elle a été directrice artistique du Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, conservatrice de l’art québécois et canadien contemporain au Musée des beaux-arts de Montréal, où elle a signé les expositions Survivance de Manuel Mathieu, Ninga Minèh de Caroline Monnet et Les impermanents de Yann Pocreau. Plus récemment elle a été commissaire de l’exposition Points de rencontres pour le Centre Adélard à Frelighsburg. Lacerte a contribué à de nombreux textes pour des revues d’arts, des catalogues d’expositions, des monographies, des anthologies, des actes de colloques et sur Internet. Elle est directrice de la publication et co-auteure pour le catalogue Riopelle : à la croisée des temps. Elle a également prononcé des communications au Canada, en Europe et en Corée du Sud et a enseigné à l’UQÀM, à l’Université McGill et à l’Université Laval à titre de chargée d’enseignement.
Julien Lebargy
Julien Lebargy grandit en banlieue de Paris. Il entre à l’Université Sorbonne Paris Nord et en sort avec une maîtrise en Sciences du langage. En 2006, il s’installe à Québec pour y étudier la lutherie violon et obtient un prix d’excellence en métiers d’art. Trois ans plus tard, il est nommé lauréat des métiers d’art de Québec et obtient un DEC en sculpture. Il participe à la fondation de l’atelier de création Studio 109, devient professeur à la Maison des Métiers d’Art de Québec et décroche, en 2017, une maîtrise en arts visuels à l’Université Laval. La même année, son Programme spatial pour ceux qui mélangent les chiffres et la poésie lui vaut le Prix Videre Relève en arts visuels. Julien poursuit sa pratique artistique résolument hybride tout en poursuivant ses études au doctorat en art et sciences sociales. On retrouve ses œuvres en galerie, en art public et dans des collections privées. Ses projets les plus récents en recherche performative sur la question de l’autorité l’ont conduit à occuper des postes de conseiller stratégique pour des entreprises et, plus récemment, celui de directeur général par intérim à L’œil de Poisson, un centre d’artistes de Québec.
Marie-Hélène Leblanc
Depuis 2015, Marie-Hélène Leblanc occupe le poste de directrice et commissaire de la Galerie UQO à l’Université du Québec en Outaouais. Sa pratique commissariale l’a amené à produire plus d’une trentaine de projets présentés dans diverses structures d’exposition au Québec, au Canada et en Europe. Elle a occupé les postes de directrice générale du centre d’artistes Espace Virtuel à Chicoutimi (désormais BANG) et de directrice artistique du centre de production DAÏMÕN à Gatineau. Marie-Hélène Leblanc est candidate au Doctorat en Études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal. En 2018 elle recevait le prix relève de la Société des musées du Québec et en 2013, elle recevait la Bourse Jean-Claude Rochefort pour le commissariat d’art contemporain de la Fondation de l’UQAM. Elle a siégé sur de nombreux conseils d’administration, elle fut notamment vice-présidente et ensuite présidente de l’Association canadienne des galeries d’art universitaires et collégiales (UCAGAC/ACGAUC) de 2017 à 2021, et elle est actuellement co-présidente de Culture Outaouais. Marie-Hélène Leblanc est co-chercheure de la Chaire de recherche en économie créative et mieux-être du FRQSC (axe culture en région, dir. : Julie Bérubé, UQO) et de l’équipe Art et Musée du projet de recherche et création Créer avec les collections, soutenu également par le FRQSC (dir. : Mélanie Boucher, UQO).
Suzanne Leblanc
Suzanne Leblanc est philosophe et professeure associée à l’École d’art de l’Université Laval, où elle a été professeure de 2003 à 2019. Elle détient un doctorat en philosophie (1983) et un doctorat en arts visuels (2004). Elle a présenté des œuvres vidéo et web au Québec de 1997 à 2010 (MACM, Rendez-vous du cinéma québécois, SKOL, Galerie des arts visuels de l’Université Laval). Elle a publié un roman philosophique, La maison à penser de P. (2010; traduction anglaise, The Thought House of Philippa, 2015). Depuis 1999, elle a contribué à des ouvrages collectifs en Allemagne, aux États-Unis, en France, en Suisse et au Québec. Elle a notamment dirigé un numéro de la revue Intermédialités intitulé Programmer/Programming (2009). Dans le cadre d’équipes de recherche, elle a contribué aux ouvrages collectifs Menlo Park: trois machines uchroniques (2014) et Espaces de savoir (2016). Plus récemment, elle a publié deux ouvrages spéculatifs respectivement intitulés Le Vaisseau et Petit Système Philosophique à l’usage du Vaisseau (2020 et 2022) ainsi que, avec Alexandre St-Onge, Infraphysiques (2023). Elle a également collaboré, avec Alexandre St-Onge, à la réalisation de Opéra Phase 1 (livret et musique; diffusé sur Radio-Hull, AxeNéo7, 2020) et Opéra Phase 2 (livret; diffusé sur Radio Bloc Oral, 2023). Suzanne Leblanc travaille actuellement sur la question des rapports humain-machine ainsi que sur l’idée d’extraterrestrialité et de pluralité des mondes comme mises en situation du savoir. Dans cette foulée, elle travaille notamment sur l’énonciation philosophique de ce que peut constituer un savoir civique dans une entité autogouvernante.
Marie-Christiane Mathieu
Marie-Christiane Mathieu est artiste et professeure à l’École d’art de l’Université Laval depuis 2008. Elle créée en 2012 la collection Phosphore aux Presses de l’Université Laval. En 2021, elle est professeure invitée à l’Université de Louisiane à Lafayette. Elle est co-chercheure du réseau stratégique Hexagram et récipiendaire de bourses et subventions du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec ainsi que du FRQSC et CRSH. Marie-Christiane Mathieu travaille avec l’holographie, l’art réseau, la vidéo, l’audio et la photographie. Elle a écrit pour les revues Espace et Parachute et a répondu à de nombreuses invitations de résidences, d’expositions et de conférences, notamment au Laboratoire Intersectoriel d’impression 3d – Arts, Sciences Naturelles et Génie, UQAT/Hexagram en 2021 et 2023, au Quebec Digital Art Event, Galerie New York Media Center en 2015, au Digitophagia, Museum of Image and Sound, Sao Paulo, Brésil en 2004 et à la Kunsthochschule für Medien de Cologne (1997). Mathieu a réalisé des œuvres d’intégration à l’architecture dans la grande région de Montréal et a reçu plusieurs prix dont le Holography Award décerné par la Shearwater Foundation (É.-U.). De 2001 à 2007, elle est directrice du Studio XX, maintenant Ada X, un centre d’artistes féministe engagé dans l’exploration critique en arts médiatiques et culture numérique. En 2004, elle complète un doctorat en Études et pratiques des arts (UQÀM). En 2015, elle est élue membre de l’Académie Royale des Arts du Canada.
Lisanne Nadeau
Historienne et critique d’art, Lisanne Nadeau est chargée d’enseignement et directrice de la Galerie des arts visuels à l’École d’art (Université Laval). À ce titre, elle poursuit depuis quinze ans l’édition des Cahiers, une publication annuelle faisant écho à la programmation de la Galerie. De plusieurs projets à titre de commissaire indépendante signalons : Manif d’art 4 (Québec, 2008), Vues sur Québec (Biennale de Liverpool, 2008), Maurice Savoie- Prix Paul-Émile-Borduas (Méduse, 2006 et Glass and Clay Museum de Waterloo, 2007), Être – Anton Roca (Museo Salvador Vileseca, Reus, Catalogne, 2003), Paul Lacroix – œuvre sur papier – 1975-1998, (Musée national des beaux-arts du Québec, 1997-1998), L’Éthique du doute (Musée de Rimouski, Galerie d’art de l’Université de Moncton, Galerie d’art de l’Université de Sherbrooke, 1992). Lisanne Nadeau possède une expertise en art public et fut notamment consultante pour le parc de sculpture contemporaine de la Promenade Samuel-de-Champlain (Commission de la capitale nationale). En 2003, elle menait à bien le projet d’édition du bilan des vingt ans de la Politique dite «du 1%» pour le ministère de la Culture et des Communications. Engagée au sein du collectif de la chambre blanche pendant près de vingt ans, elle a collaboré dans ce contexte à plusieurs projets d’édition et à la mise sur pied de projets d’art in situ en milieu urbain. Ses écrits ont été publiés dans plusieurs revues spécialisées, catalogues et ouvrages collectifs. Lisanne Nadeau a mené au fil des dernières années une vaste recherche sur l’histoire de l’École d’art et ses liens avec le milieu des arts visuels à Québec donnant lieu à un ouvrage dont la publication est imminente.
Louise Paradis
Louise Paradis est actuellement professeure assistante à l’École de design de l’Université Laval. Designer graphique et directrice artistique de formation, elle partage des intérêts pour la typographie et l’histoire du design graphique. Elle est titulaire d’une maîtrise en direction artistique de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) et d’un baccalauréat en design graphique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle est chercheure principale, co-auteure et co-designer du projet 30 Years of Swiss Typographic Discourse in the Typografische Monatsblätter, publié par Lars Müller en 2013, réédité en 2017 et traduit en chinois en 2021. Le projet a reçu de nombreuses reconnaissances internationales dont «Les plus beaux livres suisses», «German Design Award» et «Grafika». Pendant plusieurs années, elle travaille en tant que designer graphique et directrice artistique à Los Angeles et à Montréal, principalement dans l’industrie de la mode pour des compagnies telles American Apparel et SSENSE. En tant qu’indépendante, elle réalise plusieurs projets pour le Centre Canadien d’Architecture (CCA), la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement, le Centre de design UQAM, The University of California Los Angeles (UCLA) et IntelligenceLA. Elle entretient une collaboration de longue date avec la fonderie typographique suisse Optimo, où elle était responsable des licences et éditrice de contenus web. De plus, elle a été invitée à donner des conférences dans divers contextes, notamment pour Grafill à Oslo, au Art Center/HMCT à Los Angeles, à l’ECAL à Lausanne, et pour Index Space à New York. Son travail a été exposé entre autres dans l’exposition 50 Years of Helvetica au MoMA de New York (2007) et les expositions itinérantes Type We Can Make (2010) et ECAL Graphic Design (2016).
Alexandre St-Onge
Alexandre St-Onge est un artiste intermédia ainsi qu’un performeur sonore qui explore les mutations du corps performatif à travers ses médiations sonores, textuelles et visuelles. Docteur (PhD) en études et pratiques des arts (UQÀM, 2015) et professeur adjoint à l’École d’art de l’Université Laval, il est fasciné par la créativité en tant qu’approche pragmatique de l’insaisissable. Il a réalisé plus d’une vingtaine de publications et a présenté son travail dans divers lieux dont la Galerie des Arts Visuels de l’Université Laval à Québec, la Galerie Leonard & Bina Ellen à Montréal, chez Sporobole à Sherbrooke, chez Latitude 53 à Edmonton, au festival Tsonami à Valparaiso, chez Paved Arts à Saskatoon, au Eastern Bloc et à la Cinémathèque québécoise à Montréal, à l’Académie des Arts et de Design de Bergen, chez Avatar et au Mois Multi à Québec, à L’Écart à Rouyn-Noranda, chez Action Art Actuel à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Errant Bodies Space à Berlin, à la Justina M. Barnicke Gallery à Toronto, au festival Send and Receive à Winnipeg ainsi qu’au festival Disturbance à Copenhague. Il a fondé les éditions|squint|press avec Christof Migone et il crée au sein de collectifs ainsi qu’avec de nombreux artistes: Marie Brassard, Simon Brown, Karine Denault, K.A.N.T.N.A.G.A.N.O., Lynda Gaudreau, Klaxon Gueule, Kondition pluriel, Suzanne Leblanc, mineminemine, Line Nault, Shalabi Effect, Undo et Unzip Violence parmi d’autres.