Manœuvrer sur plusieurs plans de réalité : l’art et le quotidien


 

Performeur, éditeur, critique et essayiste, Alain-Martin Richard aborde la pratique de l’art comme action poétique et philosophie en acte. L’identité et la responsabilité individuelle sont au cœur de ses préoccupations. La manœuvre constitue présentement son champ d’investigation le plus important et il l’aborde ici par le biais de quelques projets récents: Arrêt au village, avec les résidents d’un bloc pour personnes âgées dans Hochelaga-Maisonneuve; Le bloc que j’habite, avec les résidents d’un HLM de Québec; Le chemin pour Rosa, avec les résidents de Toronto et de Baie-St-Paul; Trou de mémoire, manœuvre en cours devant mener à la création d’une œuvre permanente dans le parc du CESM à Montréal (ancienne carrière Miron).

« Lorsque le projet artistique se goinfre de la dynamique du vivant, tout devient matériau : les lieux, les édifices, les sons, les outils et les technologies usuels et même et surtout les humains. Comment transformer, comment sculpter l’ambiance, comment trafiquer le monde pour en suggérer la complexité l’espace d’un moment ? Il y a derrière cet art transdisciplinaire de la chair humaine, de la poésie, de la philosophie, et quelques autres ingrédients. Il y a surtout un art action qui se précise selon les jours en performance, en manœuvre, en infiltration et en contamination. »

(Alain-Martin Richard)

Mémés Déchaînées

Alain-Martin Richard avec les Mémés déchaînées pour le projet Trou de mémoire (en cours)

Alain-Martin Richard a conçu et organisé de nombreux événements dès les années 80 et 90 et collabora notamment à l’organisation des premiers festivals de performances du Lieu, à Québec. Il fut membre du groupe The Nomads et du collectif Inter/Le Lieu en plus de siéger, de 1983 à 1990, sur le comité de rédaction de la revue Inter. Co-auteur de l’important ouvrage Performance in/au Canada 1970-1990 (1991), il a également assuré la direction de la publication Territoires nomades (1996). Avec le groupe Les Causes perdues, il a créé la manœuvre planétaire L’Atopie textuelle (2000). Soulignons son engagement au sein du collectif Folie/Culture à Québec. Il fut professeur invité à l’École des arts visuels en 2014.


Ce programme de conférences est présenté grâce au soutien du Conseil des arts du Canada
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