Rêver de disparaître: art et posthumanité


 

Image du film La possibilité d’une île de Michel Houellebecq, 2008 

L’art posthumain est l’histoire d’une rencontre : il tente de faire dialoguer, sous le régime de l’art, une certaine conception de l’homme et du corps avec les nouvelles technologies. L’imaginaire posthumain n’est aussi fascinant, aussi séduisant, que parce qu’il se propose de résoudre l’incomplétude coextensive à la condition humaine. En cela, nous aborderons ici la posthumanité comme une nouvelle foi souhaitant refonder un nouveau mode d’être au monde où le sujet pourrait se passer de toute altérité. À travers l’analyse de la production artistique de Stelarc, nous verrons que la posthumanité n’est pas simple science-fiction ; si elle est fiction, c’est qu’elle est de même une réponse, se voulant scientifique, à un désir de transcendance. En cela, l’art posthumain se fait à la fois symptôme – et par là voie d’analyse – de ces enjeux de sens et lieu d’exploration des promesses posthumaines. À travers l’analyse de la production artistique de Stelarc et la littérature de Michel Houellebecq (entre autres Les particules élémentaires et La possibilité dune île) , nous verrons que la posthumanité n’est pas simple science-fiction ; si elle est fiction, c’est qu’elle est de même une réponse, se voulant scientifique, à un désir de transcendance. En cela, l’art posthumain se fait à la fois symptôme – et par là voie d’analyse – de ces enjeux de sens et lieu d’exploration des promesses posthumaines.

Sociologue et historien de l’art, Maxime Coulombe enseigne au département des sciences historiques de l’Université Laval. Il fait des images et des œuvres d’art des leviers de compréhension de la société contemporaine. Il a notamment publié sur la posthumanité Imaginer le posthumain aux Presses de l’Université Laval, Orlan : l’identité violente, aux Presses universitaires européennes, et Le monde sans fin des jeux vidéo aux Presses Universitaires de France.