11 décembre 2024
19 septembre 2021
Article paru dans Le Devoir le 18 septembre 2021 par Nicolas Mavrikakis
Comme le disent une œuvre du collectif d’artistes Superflex et le titre d’une expo sur les bouleversements écologiques présentée ces temps-ci à la Fondation Nairs, en Suisse, Ce n’est pas la fin du monde (It Is not the End of the World). Si l’humanité est assez intelligente, la crise que nous avons nous-mêmes créée ne sera peut-être que la fin d’UN monde. Un monde où la nature était à dompter, à exploiter, à épuiser. Un monde où l’on polluait sans cesse, où l’on consommait des produits venant des quatre coins de la planète peu importe les saisons, un monde où l’on se moquait de voir la biodiversité se réduire comme peau de chagrin.
En lien avec cette crise, on note une prolifération d’œuvres et d’expos liées à la nature en Occident. Jamais autant de plantes ne furent exposées dans des galeries et musées d’art ! En plus de cette expo en Suisse, on notera comment, à Paris, le Palais de Tokyo a annoncé pour 2022 une présentation intitulée Réclamer la terre, expo qui inclura le Torontois Abbas Akhavan et la Montréalaise Asinnajaq. Et plusieurs expositions dans la métropole du Québec vont ces jours-ci dans le même sens, autant dans le cadre de l’événement Momenta que dans des présentations qui lui sont extérieures.
C’est par exemple le cas à la galerie Dazibao dans le Mile-End. Geneviève Chevalier, qui est aussi commissaire d’expositions, nous y présente deux installations vidéo tout à fait réussies. Chevalier joue avec le genre du documentaire, manière de faire qui lui aussi est très en vogue, certainement parce qu’il permet d’insister sur la véracité des faits exposés. Mais Chevalier travaille ce genre dans une mise en scène qui tient des poupées russes.
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