Exposition double de fin de maîtrise de Jessy Duchaine et Isabelle Lapierre

225 boulevard Charest-Est

C’est avec grand bonheur qu’Isabelle Lapierre et Jessy Duchaine vous invitent à leur exposition respective de fin de maitrise. Désirant dialoguer avec un lieu plus «bavard» que le traditionnel white cube, les artistes se répartiront les pièces d’un lieu désaffecté, qu’ils investiront pendant deux semaines afin de créer une discussion réelle entre l’espace d’exposition et les œuvres présentées.

Jessy Duchaine
JE JOUE DE L’ACRYLIQUE.

Pour ce projet, je me suis laissé guider par l’acte de peindre, tout en cherchant de nouveaux liens entre plusieurs concepts opératoires tels que le faire, la dichotomie, le push-and-pull, l’architecture et les couches successives. Plusieurs dizaines de tableaux dissemblables et de même dimension ont émergé́, et chacun d’eux est devenu en quelque sorte un objet unique, entretenant une relation interdépendante avec les autres. C’est en accrochant mes œuvres intuitivement et en variant leur hauteur que je réussis à guider le rythme de leur lecture. Je vois le mur comme une feuille où les tableaux, y étant accrochés, jouent le rôle de notes de musique, créant ainsi une partition plastique à laquelle mes œuvres tridimensionnelles viennent s’accorder. Ces dernières sont constituées des rebuts issus de la confection de mes tableaux en plus d’une structure multifacette picturale autoportante. Par le regroupement d’œuvres bidimensionnelles et tridimensionnelles, posées sur le plancher, ainsi que sur les murs, je cherche à modifier l’expérience que nous avons du lieu dans lequel nous les retrouvons.

Mini bio

Jessy Duchaine est un artiste peintre de la relève. Définissant son langage pictural par le biais de l’abstraction, il a su mettre de l’avant ses connaissances formelles par l’entremise de l’acrylique. Obtenant son diplôme d’études collégiales en 2016 au Collège Marie-Victorin et son baccalauréat en 2019 à l’UQAM, c’est maintenant sa maîtrise qu’il est sur le point de terminer à l’Université Laval. Sa recherche sur la composition ainsi que sur les nombreuses techniques d’application de la peinture lui ont valu d’être présélectionné pour représenter l’UQAM à BMO 1res Œuvres, d’exposer son travail lors de plusieurs expositions collectives et plus récemment, de participer à l’Edition 2022 de Peinture fraiche et nouvelle construction. Aujourd’hui, sa créativité et l’unicité de ses projets s’insèrent graduellement dans l’écosystème culturel québécois.

Isabelle Lapierre
DU POUVOIR DANS LES FOSSÉS

Prenant la forme d’une installation, mon projet consiste à établir une sorte de communication (magique) avec l’espace d’exposition et une multitude de tableaux, d’objets et de matériaux provenant de mon atelier. Puisque je négocierai la présence de chaque chose en étant attentive aux paramètres de ce nouvel espace, ces éléments seront appelés à être modifiés, à tout moment au cours de la période d’installation. En plus de ce que j’aurai apporté, je pourrai intégrer à mon installation des objets ou matériaux trouvés dans les alentours de l’espace d’exposition. Je me servirai de peinture, de craies ou de fusain pour compléter le dialogue avec l’espace, essayant par ces médiums (dans les sens matériels et ésotériques du terme) de saisir l’invisible et d’en esquisser les contours fuyants. Ce processus me permettra de jouer à la spirite qui sait communiquer avec la matière (le puis-je vraiment ?). À mi-chemin entre une mise en scène et une improvisation empirique, cette installation sera suspendue entre mon imaginaire, les objets apportés et la réalité de l’espace d’exposition.

Mini bio

L’approche d’Isabelle Lapierre inclut une diversité de médiums, dont le dessin, la peinture, la sculpture, l’installation, la vidéo et la performance. Son parcours compte des expositions solos et collectives dans plusieurs régions du Québec, ainsi que des diffusions vidéo dans différents événements et festivals au Québec et en France. En 2008, elle se joint au collectif Les Fermières Obsédées avec lequel elle pratique la performance pendant plusieurs années. Elle est cofondatrice du collectif B.L.U.S.H., qui se consacre à la création d’œuvres performatives alliant art sonore et arts visuels. Après avoir vécu et travaillé plusieurs années à Montréal, Isabelle Lapierre revient à Québec, sa ville d’origine, où elle termine une maitrise à l’École d’art de l’Université Laval.